171 - les chocs de l'esprit Pourquoi la descente de l’esprit dans l’Homme crée-t-elle un choc ? Pourquoi cette descente dysharmonise-t-elle, déséquilibre-t-elle temporairement les centres psychiques de l’Homme à en affecter la personnalité, à même nous amener à questionner cette nouvelle conscience, cette nouvelle reformulation de l’énergie chez l’être humain ? Ceci est une question très intéressante, très importante, nous devons la comprendre d’une façon précise afin de ne pas nous laisser assujettir dans une déformation de la réalité. Tout d’abord, l’esprit est énergie, l’esprit est une énergie, une énergie qui, en elle-même, contient son intelligence. Et la descente de cette énergie dans l’Homme nouveau crée naturellement un déséquilibre, un déséquilibre temporaire, mais tout de même un déséquilibre que l’Homme lui-même doit apprendre, éventuellement, à rééquilibrer. Si l’Homme se conscientise, si l’Homme passe d’un niveau de connaissance à un niveau de savoir intégral, il lui faut naturellement subir une transformation, c’est-à-dire un réajustement de sa conscience personnelle. Et ce réajustement n’est pas facile parce que la conscience personnelle de l’Homme est fondée sur la mémoire de l’Homme. Elle est fondée sur ce que l’Homme a appris, elle est fondée sur son expérience psychologique, elle est fondée sur un point de vue humain qui n’est pas nécessairement réel puisque ce point de vue est fourni à l’Homme par l’expérience non comprise de la vie, au lieu d’être réalisé par l’Homme en fonction d’un niveau d’intelligence supérieure à la relativité psychologique de son savoir personnel ou de son savoir purement subjectif. Comme l’esprit est une énergie et que cette énergie, de par sa puissance, de par sa lumière, de par sa force, force l’Homme à tout remettre en question, il est normal que l’être humain vive pendant une certaine période de temps un déséquilibre ; un déséquilibre naturel, un déséquilibre qui sert à retrouver un nouvel équilibre plus perfectionné, plus parfait, plus conscientisé, plus réel, non pas basé sur l’insécurité de l’ego ou sur la fausse sécurité de l’égo, mais bien basé sur la réalité de la conscience de l’Homme à travers l’ego, à travers la lentille de l’ego dont a besoin l’esprit pour se manifester créativement sur le plan matériel. Donc l’Homme nouveau ne peut pas passer à côté du fait que la descente de l’énergie en lui crée temporairement une situation qui n’est pas plaisante. Mais d’un autre côté, l’Homme doit réaliser que sa condition de vie, sa condition existentielle, non plus, n’est pas plaisante, dans ce sens qu’elle le fait souffrir, qu’elle l’amène graduellement au cours des années à se remettre en question ; et à cause de ceci, la rencontre entre l’énergie de l’esprit et les plans inférieurs de l’Homme ne peut pas être autre chose qu’une rencontre qui crée dans l’Homme de la souffrance, c’est-à-dire qui l’amène à regarder d’une autre façon ce qu’il a toujours pris pour du comptant, surtout en ce qui concerne les valeurs de la vie qui font partie du conditionnement social de nos cultures, de nos civilisations ou de la mentalité de nos races. L’esprit ne fait pas partie du conditionnement humain. L’esprit, différemment de l’âme, est une énergie qui ne fait pas partie de l'acculturation. L’esprit est quelque chose qui est en dehors de la qualité expérimentale de la conscience humaine. L’esprit est libre. L’esprit est totalement libre, c’est-à-dire qu’il est lui-même créateur, qu’il est lui-même en-dehors de la forme. Donc à partir du moment où l’esprit pénètre dans la forme, c’est-à-dire à partir du moment où l’esprit rencontre le plan mental, le plan émotionnel, le plan vital, le plan physique de l’Homme, il est évident que cette rencontre est une rencontre choc, c’est-à-dire qu’elle crée dans l’Homme un déboussolement parce que l’Homme ne vit pas dans son esprit, l’Homme vit à côté de son esprit, il vit en fonction de l’énergie accumulative de son âme, c’est-à-dire de sa mémoire, et il est absolument incapable de prendre conscience de sa réalité, à moins que sa réalité descende en lui, c’est-à-dire s’infiltre graduellement en lui à partir du moment où, dans sa vie, elle possède une porte à travers laquelle elle peut s’infiltrer. Donc, aujourd’hui, nous avons à la fin du XXème siècle, sur la planète Terre, des outils qui nous permettent finalement d’ouvrir la porte à travers laquelle l’esprit peut se manifester chez l’Homme, c’est-à-dire à travers laquelle sa qualité essentiellement cosmique peut rencontrer sa qualité essentiellement matérielle et expérimentale. Donc le choc de la transmutation, le choc de la transformation, le choc de l’élévation du taux vibratoire de l’Homme est un choc normal qui est naturel, et l’Homme qui va vers la conscientisation, l’Homme qui doit retrouver son identité réelle au cours de la vie future, ne peut passer à côté de cette expérience totalement neuve. Mais cette expérience est tellement neuve, et l’Homme est tellement peu habitué à vivre une telle expérience, que lorsqu’elle se produit dans sa vie, une fois, cette fois, cette fois unique est tellement révélatrice et totalement différente des multiples expériences antérieures, que l’Homme, en tant qu’ego, n’est pas outillé au début pour pouvoir facilement prendre le tout de cette expérience d’une façon ouverte, c’est-à-dire que l’Homme n’est pas capable de se dégager instantanément de sa conscience ancienne. Il est obligé graduellement d’avancer à pas lents mais aussi à pas très lourds vers une conscience qui se définit graduellement, au fur et à mesure qu’il vit les différents chocs que crée en lui son énergie en relation et selon son tempérament, son caractère, son niveau d’évolution, son expérience antérieure. Nous avons toujours cru, les Hommes de la Terre, les Hommes évolués, les Hommes à la recherche d’une spiritualité définie, nous avons toujours cru que la spiritualité, pour nous, sous toutes ses formes, qu’elle fût religieuse ou qu’elle fût occulte, nous avons toujours cru que cette spiritualité était la porte vers laquelle nous devions aller pour retrouver notre identité. Nous n’avons jamais su réaliser que la spiritualité n’était qu’une marche ou qu’une source de marches multiples nous amenant finalement à un corridor à l’intérieur duquel nous devions faire l’expérience du contact ultimement occulte entre notre énergie et notre conscience égoïque. Donc l’Homme de la nouvelle évolution fut forcément amené dans une réalisation choc en ce qui concerne le passage de l’involution à l’évolution, en ce qui concerne le réajustement de ses opinions personnelles vis-à-vis de la qualité spirituelle de sa conscience devant, selon son interprétation égoïque, l’amener finalement à une paix intérieure. Et nous savons aujourd’hui que la spiritualité ne peut pas donner à l’Homme le savoir ; elle peut simplement mystifier son ego afin de donner à ce dernier l’impression d’être dans une paix véritable, une paix réelle. Et ceci crée chez l’Homme un choc, ceci crée chez l’Homme un choc parce qu’il lui a été dit, pendant des siècles, pendant des millénaires, que la connaissance de soi était en fonction d’un certain acheminement spirituel, lorsqu’en fait la connaissance de soi ne peut commencer chez l’Homme que lorsqu’il a terminé cette démarche. Et c’est ce choc qui, justement, choque l’Homme. C’est cette situation qui, justement, crée chez l’Homme le désarroi qui l’accompagne à partir du moment où la porte s’ouvre, à partir du moment où l’esprit pénètre en lui, à partir du moment où finalement il entre en contact direct avec une forme d’énergie qui lui a toujours été étrangère parce qu’elle a toujours été en-dehors de la forme, parce qu’elle n’a jamais épousé les formes expérimentales de la conscience humaine, autrement dit étrange à l’Homme. Et c’est cette étrangeté qui choque l’ego, c’est cette étrangeté qui met le doute dans l’ego, c’est cette étrangeté qui force l’ego, quelque part dans son expérience, à se demander si vraiment ce qu’il vit est vraiment ce qu’il doit vivre. Et ce dilemme pour l’Homme est extrêmement difficile, parce que l’Homme, justement, possède sur le plan égoïque une conscience suffisamment personnelle pour pouvoir se refuser, ou avoir l’impression de se refuser, l’introduction en lui, l’introduction palpable et concrète en lui, d’une dimension de sa réalité énergétique ou esprit, réalité qu’il ne connaît pas, réalité qui est totalement nouvelle et réalité qui ne se conforme pas comme il l’aurait préconisé, comme il l’aurait voulu. La spiritualité se conforme comme l’Homme la voit, comme l’Homme l’aurait voulu, parce que justement la spiritualité fait partie des désirs de l’ego. Mais la fusion de l’Homme avec son énergie ne se comporte pas comme l’Homme l’aurait voulu parce qu’elle crée dans sa vie une juxtaposition entre l’impression qu’il a de ce que la vie devrait être dans le cadre d’une généreuse infusion de cette énergie, et de ce que cette même vie est dans le choc de cette énergie. Et l’Homme se débat dans cette nouvelle situation, incapable de par son expérience antérieure, qui est nulle vis-à-vis d’elle, de se donner facilement des points de référence parce que, justement, les points de référence qu’il possède, les points de référence qui sont le produit de son interprétation psychologique ne conviennent pas parfaitement à la réalité de l’esprit. Donc l’Homme se voit manipulé par cette énergie pendant un certain nombre de mois, d’années, voire de grandes périodes de vie, et ceci pour lui est extrêmement douloureux, ceci, pour lui, fait partie d’une surprise, et cette surprise, l’Homme ne l’aime pa,s et il a raison de ne pas l’aimer parce que l’Homme n’a pas à aimer la souffrance, c’est une illusion spirituelle terrible. Donc l’Homme nouveau se verra, au cours de l’évolution, amené petit à petit à réaliser que ce qu’il vit de déséquilibre fait partie normale de la transmutation de ses centres d’énergie et doit l’amener graduellement à une confrontation entre les opinions personnelles, psychologiques, philosophiques, métaphysiques, occultes ou spirituelles qu’il avait auparavant, afin qu’il puisse finalement apprendre que la réalité n’est pas ce que lui préconise, que la réalité n’est pas jouée selon les lois de l’ego expérimental, mais que la réalité est, en effet, quelque chose qui est au-dessus de l’Homme et qui doit, quelque part dans le temps, se fusionner avec lui afin que l’ego devienne réel au lieu que l’ego continue, pendant une grande période de vie, à se donner l’impression d’une réalité qui n’est pas en fait véritable, mais simplement le produit d’un jeu psychologique que l’ego lui-même se joue, parce que par lui-même, il n’est pas capable de se donner la lumière, c’est-à-dire l’intelligence réelle. Et si l’ego n’est pas capable de se donner par lui-même l’intelligence ou la lumière réelle, il faut nécessairement que ce soit l’esprit qui le fasse, et l’esprit le fait selon ses propres lois. Et l’ego qui est prêt ou l’Homme qui est prêt, à cause de son niveau d’évolution, à subir le choc de l’esprit, cet Homme, dans un certain temps, selon certaines conditions, est amené à être mis face-à-face avec sa réalité universelle, cosmique, avec son esprit. Et à ce moment-là, il subit le choc de son esprit, et il pleure, et il crie, et il se violente, pour éventuellement se fatiguer, pour éventuellement réaliser qu’effectivement l’esprit en lui est beaucoup plus intéressant, beaucoup plus intelligent que l’ego ne peut le croire, qu’un ego ne peut se donner l’impression lui-même de l’être. Donc ceci fait partie de la transmutation de l’Homme, ceci fait partie de la solarisation de ses centres, c’est-à-dire de la connexion ultimement solaire entre son énergie cosmique et son énergie planétaire. Et l’Homme qui est prêt à cette transmutation est amené par l’esprit, sans le réaliser au cours de sa vie, à une confrontation avec lui-même, il est amené par l’esprit à une réalisation, et il est amené à travers l’expérience à des points de vie sur la Terre qui sont susceptibles d’engendrer en lui, finalement, cette connexion avec sa propre réalité. Donc il ne peut y avoir de logique dans le mouvement de l’esprit, la logique ne faisant partie que de la nature humaine, expérimentale, de l’ego. L’esprit est simplement, purement, absolument et parfaitement créatif, et l’Homme, lui, doit s’ajuster à la perfection de sa créativité. Et au fur et à mesure que l’Homme apprend à s’ajuster à la perfection de sa créativité, l’esprit en lui descend, fusionne, et l’Homme devient naturellement plus perfectionné, plus créatif, plus identique à lui-même, plus réel, plus conscient, et parfaitement bien dans sa peau. Mais l’Homme est un être difficilement domptable, parce que l’Homme est un être de mémoires, l’Homme est un être d’habitudes, d’attitudes, l’Homme est un être qui est circonscrit dans un contexte d’expériences tellement banal qu’il lui est difficile de réaliser l’intelligence, la très haute intelligence de l’esprit. L’Homme a pour dires que lui-même est intelligent. Et il s’aperçoit, lorsqu’il est face-à-face avec sa propre énergie, que cette dernière est beaucoup plus subtile que lui, qu’elle est beaucoup plus intelligente que lui, qu’elle est beaucoup plus susceptible de l’inviter à se questionner devant sa fausse intelligence. Et l’esprit prend toutes les voies, toutes les coordonnées, tous les moyens, tous les mécanismes nécessaires et possibles à sa disposition pour faire réaliser à l’Homme, pour l’amener devant son miroir, pour lui faire comprendre que nécessairement, il n’est pas réel. Et c’est justement parce que l’Homme n’est pas réel que le choc de l’esprit est puissant. Et plus l’Homme devient réel, moins le choc est puissant, et éventuellement, lorsque l’Homme est finalement arrivé au seuil de sa réalité, le choc de l’esprit n’existe plus parce que l’esprit n’a plus à travailler sur ses centres d’énergie, l’esprit n’a plus à travailler sur et contre les illusions de son ego, l’esprit n’a plus à travailler sur et contre son insécurité, l’esprit n’a plus à travailler sur et contre les mécanismes de conditionnement de sa race, de sa culture, qui ont fait de lui un être totalement mécanisé, un être qui n’a aucune identité, un être qui vit d’une façon globale de la conscience collective de l’humanité, conscience qui est de plus en plus en voie de dépérissement malgré les progrès apparents de son évolution technique. Donc l’évolution de la conscience de l’Homme nouveau est nécessairement une évolution choc, elle est nécessairement le produit d’un choc, elle est nécessairement le produit de plusieurs chocs. Et tant que l’Homme n’aura pas appris à convertir son énergie, c’est-à-dire la tendance naturelle à croire en sa façon subtilement subjective qu’il a raison, qu’il est intelligent, que sa façon de vivre est réelle, tant que l’Homme n’a pas compris l’illusion de ceci, il est obligé, il sera obligé de vivre le choc de l’esprit, parce que déjà, l’esprit l’a marqué pour la fusion. Ce n’est pas l’Homme qui se marque pour la fusion, c’est l’esprit qui marque l’Homme pour la fusion. Autrement dit, c’est dans le temps de l’esprit, selon le temps de l’esprit, selon l’étude de l’esprit, que l’Homme, en tant qu’ego, est prêt pour la fusion. Que l’Homme fasse n’importe quoi dans la vie pour entrer en communication, en interrelation directe, étroite, télépathique, mentale, supramentale avec l’esprit, il ne peut rien y faire si l’esprit n’a pas choisi que dans cette vie l’ego, l’Homme, le mortel, qui est pour lui sa manifestation matérielle, n’est pas prêt. Donc l’Homme qui commence sur le plan de l’évolution doit réaliser une chose : c’est que, quels que soient les chocs que lui administre l’esprit à cause de la densité de ses plans inférieurs, que ce dernier n’a rien à s’inquiéter du travail de l’esprit puisque ce dernier fait son travail parfaitement ; lui n’a qu’à s’inquiéter de ses réactions psychologiques vis-à-vis de l’esprit, réactions qui peuvent facilement le terroriser, facilement le déprimer, facilement l’amener à se questionner. Mais tout ceci, d’ailleurs, fait partie du travail de l’esprit. Donc d’un côté ou d’un autre, si l’Homme est mûr pour la fusion avec l’esprit, il est déjà mûr à subir les chocs de l’esprit, donc la souffrance des fils de la lumière. La souffrance des nouveaux initiés sur la Terre est une souffrance qui déjà dans ses conséquences est mesurée, qui déjà dans ses conséquences est totalement naturelle, et qui dans ses conséquences est totalement en voie d’amener l’Homme à une réalisation totale de son identité, c’est-à-dire au développement parfait de sa personne afin qu’il puisse un jour sur la Terre passer d’un plan de conscience expérimentale matérielle à un plan de conscience créative ou créatif, que ce soit le plan ou la conscience, mais d’un autre ordre, c’est-à-dire d’un ordre qui est éthérique, c’est-à-dire d’un ordre qui fait partie de l’invisibilité de la conscience de l’Homme sur un plan parallèle à celui de sa conscience mortelle. Donc l’être humain qui vit la connexion lente et graduelle avec son esprit doit réaliser que les moyens utilisés par son esprit sont tous bons, que ces moyens sont tous intelligents, et que lui, à l’intérieur de la connaissance, du savoir qui se développe en fonction de l’instruction ou des lois de cette fusion que donne l’esprit à l’Homme sur la Terre, lui, possède suffisamment d’outils pour voir à travers les illusions de son propre ego afin de faciliter ce mouvement de l’esprit à travers ces matières, à travers ces plans, afin qu’il puisse plus facilement, plus rapidement, entrer en harmonie totale et parfaite avec lui-même, c’est-à-dire avec cette dimension de lui dont il ne connaît aujourd’hui que très peu de choses. Certains Hommes qui ont ou qui se sont acheminés dans des voies spirituelles, ou des voies ésotériques, ou des voies occultes ont l’impression que la résolution du problème de leur conscience est une résolution qui peut être faite en fonction de l’astralisation de leur conscience ou en fonction de leur pouvoir de visiter ou d’aller sur les plans subtils de leur conscience. Ceci est une illusion. La conscience astrale de l’Homme, les mouvements de l’Homme sur le plan astral, autrement dit les mouvements de l’âme de l’Homme ne sont que des mouvements qui sont directement reliés à la mémoire subtile de l’Homme, donc ces mouvements ne peuvent pas donner à l’Homme de la conscience réelle, ces mouvements ne peuvent que spiritualiser l’Homme et l’aider naturellement, graduellement, à pénétrer dans des sphères de vie qui font partie de l’actualisation parallèle de l’énergie de l’âme sur des plans subtils qui ne font pas partie de l’actualisation dans son cerveau d’une forme de pensée telle qu’il la connaît…pensée rationnelle ! Donc l’Homme, sur les plans subtils de sa conscience occulte, est invité à voir et à visiter des mondes qui font partie de l’organisation interne des mondes de l’âme, mais ceci n’a rien à voir avec la fusion. La fusion fait partie de l’organisation psychique des centres d’énergie de l’Homme. La fusion n’a rien à voir avec l’actualisation sur le plan de l’expérience des différentes dimensions de l’âme. La fusion est le raccordement entre l’esprit et l’ego, raccordement qui naturellement transforme l’énergie de l’âme, transformation qui ultimement créera chez l’Homme un corps éthérique dont il se servira pour aller sur des plans parallèles, non pas pour visiter les mondes de l’âme, mais pour visiter les mondes mentaux, les mondes du mental qui font partie de l’organisation extrêmement subtile, extrêmement souple de la matière sur des plans qui sont connexes avec le monde de notre matérialité. Donc l’Homme a été, au cours de son involution, amené à croire à une forme de conscientisation en relation avec l’expérience de l’âme, lorsqu’en fait, cette forme de conscientisation n’a d’effet qu’en fonction de l’éveiller à une réalité subtile, à une réalité suprasensible. Mais cette expérience ne peut et n’a jamais donné à l’Homme la possibilité de connaître, de vivre directement de la connexion entre son énergie cosmique et sa matérialité. Donc si l’Homme de la nouvelle évolution découvre que dans le processus de fusion, dans le processus de transmutation, dans le processus du développement de la conscience supramentale, il est obligé quelque part de s’abstenir de réaliser que son expérience antérieure n’était qu’un acheminement spirituel temporaire qui devait quelque part, à la fin de cet ajustement, à la fin de cette expérience, être totalement renversé parce qu’il avait affiné l’Homme dans cette expérience de cet outil, à ce moment-là il est normal que l’Homme vive un choc, il est normal que l’Homme, finalement, découvre que la règle du jeu ne peut pas être établie par les lois de l’âme ou par les lois des maîtres spirituels, mais que la loi de cette énergie est établie par l’esprit de l’Homme, l’esprit individuel de l’Homme, l’esprit éternel et sans fin de l’Homme, qui doit venir quelque part dans le temps en harmonie parfaite et unitaire avec sa conscience mortelle afin de l’amener éventuellement à prendre conscience de son origine, à prendre conscience des mondes d’où il vient, à prendre conscience des intelligences avec lesquelles il devra demain travailler pour parfaire sur la planète Terre une nouvelle civilisation et donner à l’ensemble de l’humanité une nouvelle vibration d’évolution, de conscience réelle, au lieu de conscience purement spiritualisée, purement étatisée. Donc il est normal que l’Homme, dans le processus de fusion, de transmutation, d’élévation de sa conscience et de connexion avec sa réalité, vive le choc de l’esprit, vive le choc de son énergie. Il est normal que l’Homme découvre un jour que l’humanité s’en va dans une direction que toutes les formes possibles et imaginables de pensées, d’imagination qui font partie de sa structure égoïque s’en vont dans une direction alors que lui s’en va dans une autre. Et c’est ce choc qui crée le déchirement, c’est ce déchirement qui crée la connexion, c’est cette connexion qui fera de lui, demain, un être totalement différent des êtres de l’involution, à quelque niveau d’évolution spirituelle que ces êtres soient arrivés ! Et lorsque l’Homme découvre ceci, il se sent temporairement mal dans sa peau, il se sent temporairement déséquilibré et désaffecté, et ceci est normal. Ceci est normal parce que ceci fait partie de la nouvelle condition évolutive de l’humanité. Le film de l’imagination doit être déchiré pour que l’Homme puisse voir la lumière de la forme au lieu de ne voir que la forme de la lumière. Et l’Homme n’est pas habitué à vivre de la lumière de la forme, il n’est habitué que de vivre de la forme de la lumière. Et pendant l’involution - et avec toutes les expériences possibles et imaginables qui ont été mises à sa disposition pour avancer, pour arriver à un certain éveil - il s’aperçoit, quelque part, qu’il a toujours vécu de la forme de la lumière et qu’il n’a jamais connu la lumière de la forme. Mais cette évolution était auparavant nécessaire parce qu’avant de vivre de la lumière de la forme, il a fallu que l’Homme connaisse, sache que la forme était beaucoup plus subtile, beaucoup plus spirituelle, beaucoup plus que la forme matérielle, et c’est la fonction de la spiritualité dans toutes les civilisations de la Terre. La fonction de la spiritualité - à quelque niveau qu’elle soit chez l’Homme de l’involution - est de l’amener graduellement, petit à petit, à réaliser qu’il y a au-dessus de la matière quelque chose. Mais lorsque l’Homme a réalisé qu’il y a au-dessus de la matière quelque chose, il faut aussi qu’il réalise que ce qu’il voit, que ce qu’il sent, que ce qu’il perçoit au-dessus de la matière n’est pas final, que ceci n’est que le début de la fin ! Autrement dit, la polarité existe à tous les niveaux de la création, la matière et la spiritualité forment la polarité de l’esprit. Donc l’esprit est au-dessus de la matière et de la spiritualité ; l’Homme doit un jour réaliser que la matière fait partie de cette polarité, que la spiritualité fait partie de cette polarité, et que l’esprit est la seule puissance en lui, la seule lumière en lui qui peut en faire la synthèse. Mais l’Homme a toujours cru que la matière était la matière et que la spiritualité, dans le phénomène de l’échelle, était au-dessus de la matière. Ceci était l’ultime illusion de son inconscience, de son involution, et le choc que crée la descente de l’esprit dans l’Homme, lorsqu’il vit la fusion, est justement ce choc de réalisation qu’au-dessus de la matière, il n’y a pas simplement la spiritualité, qu’au-dessus de la matière et de la spiritualité, il y a l’esprit, et que les lois de l’esprit sont des lois d’énergie, sont des lois de lumière et que la spiritualité est assujettie aux mêmes lois que la matière, c’est-à-dire que la spiritualité doit être vue à partir de l’intelligence de l’esprit de l’Homme de la même façon que la matière doit être vue à partir de l’intelligence de l’esprit de l’Homme afin que la spiritualité et la matière soient des aspects positifs et négatifs d’une même chose, c’est-à-dire de l’énergie créative de l’esprit, et non pas en eux-mêmes deux absolus. L’erreur de l’Homme, c’est que, à cause de sa façon de penser, il a cru que le monde spirituel, le monde de la forme était un monde qui pouvait lui donner ce que nous appelons la vérité. Et l’Homme a égalisé “vérité” avec “réalité”. Et ceci n’est pas possible, parce que la vérité est au monde spirituel ce que le fait scientifique est au monde de la matière. Donc le fait scientifique est au monde de la matière, la vérité est au monde spirituel, et la réalité englobe les deux. Nous savons que le fait scientifique évolue au fur et à mesure que la science évolue. Nous apprendrons que la vérité spirituelle évolue au fur et à mesure que le monde spirituel évolue. Et nous découvrirons que par l’esprit, c’est-à-dire que par l’énergie créative de l’intelligence dans l’Homme, la vérité spirituelle et le fait scientifique peuvent être amenés à un plus haut degré de réalisation à partir du moment où l’Homme se libère de la qualité essentiellement absolue qu’il donne à ce fait scientifique ou à cette vérité spirituelle lorsqu’il est sur le plan matériel. Mais pour que l’Homme puisse voir, reconnaître, distinguer ceci, il est nécessaire qu’il soit relié à son intelligence universelle, à son esprit. Il est impossible pour l’Homme de penser à ceci. L’Homme peut sur le plan matériel évaluer nettement ou suffisamment nettement la valeur scientifique d’un fait, mais il lui est beaucoup plus difficile d’évaluer la valeur nette d’une vérité spirituelle parce qu’il est encore dans la matière, il n’est pas dans le monde de la mort. Mais si l’Homme était dans le monde de la mort, si l’Homme pouvait passer du plan de la matière au monde de la mort, il pourrait facilement évaluer le monde spirituel et voir que la vérité, là, n’est pas aussi absolue qu’il le croit alors qu’il est dans la matière. Donc ce serait beaucoup plus facile pour lui de vivre et de subir le choc de l’esprit. Donc, lorsque l’Homme évolue, lorsqu’il passe de l’involution à l’évolution et qu’il va vers le développement d’une identité réelle, c’est-à-dire d’une identité qui est le produit de la fusion entre son énergie créative et son ego, il est obligé de voir qu’il y a au-dessus du monde spirituel une réalité plus grande, plus vaste, plus intelligente, qui comprend parfaitement les lois de la forme de ce monde ; de la même façon, qu’il lui est facile de voir qu’au-delà du monde matériel, il y a autre chose. Mais il ne doit pas faire l’erreur de croire que le monde spirituel est la réponse au monde de la matière, parce que ces deux mondes font partie de la polarité dont se sert l’énergie de l’esprit pour l’actualisation dans le cosmos de l’évolution. Et c’est ceci qui crée dans l’Homme le choc lorsque l’esprit fusionne avec lui, lorsqu’il y a rencontre entre cette énergie qui est en dehors de la forme et l’énergie qui passe à travers la forme et qui rencontre l’Homme dans sa réalité matérielle et dans sa réalité psychologique. Et il n’y a rien à faire contre ceci parce que la réalité est tellement grande, tellement grande qu’aussitôt qu’elle pénètre dans une dimension inférieure à elle-même, que ce soit la matière ou que ce soit le monde spirituel, elle crée naturellement un désarroi parce que sa puissance est créative, sa puissance n’est pas relative. Et sa puissance étant créative, elle est absolue, donc l’Homme vit absolument le choc. Donc, vivant le choc absolument, il transmute absolument, et c’est justement cette situation qui est difficile à l’Homme de vivre, qui est difficile à l’Homme de saisir et qui crée en lui, sur le plan spirituel, sur le plan psychologique, un désarroi et qui souvent, même sur le plan de la matière, crée des conséquences. Mais si l’Homme apprend à prendre de la distance vis-à-vis de l’impression qu’il possède de la vérité, à ce moment-là il commencera à souffrir moins du choc de l’énergie dans le monde spirituel de sa conscience intérieure et il vivra de moins en moins de doute, donc il souffrira de moins en moins de ce choc, donc il lui sera plus facile de passer de l’involution à l’évolution, de l’inconscience à la conscience, de l’absence de fusion à la fusion, ou d’une fusion plus faible à une fusion plus grande. Si l’esprit est intelligence, si l’esprit existe sur tous les plans de la réalité, si l’esprit existe sur tous les plans de la création, et si l’esprit crée à partir de rien en utilisant la forme pour son passage, il est inévitablement réel que l’Homme réel de demain doit souffrir réellement, c’est-à-dire voir et subir l’effondrement de sa pensée subjective, c’est-à-dire l’effondrement de son irréalité, et c’est ceci qui crée le choc, c’est ceci qui fait demander à des gens : « pourquoi, si l’esprit est si puissant, souffrons-nous tellement ? » C’est justement pourquoi : parce que l’esprit est puissant ! Parce que l’esprit est parfait, parce que l’esprit est lumière, autrement dit parce que l’esprit est intelligence, est énergie, et que nous, nous sommes des êtres qui devons arriver à être unis à lui, à partir de lui mais non à partir de nous. Si nous croyons que nous allons nous unir à l’esprit à partir de nous-mêmes, nous allons utiliser les formes spirituelles pour nous donner l’impression d’être des êtres avancés évolutivement, lorsqu’en fait l’histoire, les chronologies, les chroniques nous démontrent très bien et très clairement que des Hommes dits spirituels ont commis au nom de Dieu des actes absolument non spirituels, des actes absolument anti-Homme. Si on a fait des guerres au nom de la spiritualité, nous ne pouvons pas continuer à nous donner l’impression que la spiritualité est réelle. Elle est aussi temporaire, transitoire que la matière, elle est aussi subjective et relative que notre pensée, autrement dit elle fait partie de l’involution, de la même façon que la matière fait partie de l’involution cosmique de la planète Terre, et qu’un jour même la Terre sera obligée, sur le plan de la matière, de passer de l’involution à l’évolution. Et lorsque la matière passera à l’évolution, de la même façon qu’aujourd’hui le mental passe à l’évolution, la planète Terre sera totalement transmutée en énergie et nous n’aurons plus, dans cette localisation de la planète, du système solaire, de système référentiel astronomique tel que nous le connaissons aujourd’hui. Donc tout dans le cosmos doit passer de l’involution à l’évolution, tout doit passer de la subjectivité ou de la relativité à l’absolu. Et c’est pourquoi la fusion de l’Homme crée un choc ! Et c’est pourquoi ceux qui ont la chance, dans cette vie, de quelque race qu’ils soient, de quelque nation qu’ils soient, de vivre le contact avec leur énergie au-delà des sphères spirituelles et au-delà de la forme purement catégorique de la matière, sont des êtres qui sont en voie de réorganisation psychique de leurs centres, sont des êtres qui sont en voie de faire demain l’expérience de la vie à une autre échelle d’évolution. Et ces êtres sont marqués. Nous ne pouvons pas les forcer, ils ne peuvent pas être forcés, il y a un temps pour chacun de nous, et lorsque le temps vient, l’Homme subit le choc de l’esprit. Mais ce choc de l’esprit est toujours intelligent, ce choc de l’esprit est toujours intelligent ! Et avec le temps nous réalisons, lorsque nous regardons en arrière, qu’effectivement les inquiétudes, les doutes, les points d’interrogation que nous nous posions étaient des points d’interrogation fondés sur notre insécurité, sur notre crainte, sur le fait que nous ne sommes pas réels et que nous voulons encore croire que nous le sommes. Mais ce n’est que l’énergie créative, cosmique, éternelle de l’Homme, son esprit, qui peut lui faire réaliser qu’il ne l’est pas. Heureusement qu’il en est ainsi, parce que la perfection doit se lier à l’imperfection afin de faire monter, afin d’élever l’imperfection, pour qu’un jour cette même imperfection se perfectionne, et c’est ça l’évolution. C’est pourquoi le choc de l’esprit, c’est pourquoi le désarroi de l’Homme, c’est le prix que l’Homme a à payer, c’est le prix que tous les Hommes de la Terre paieront, c’est le prix qu’un jour, dans un avenir extrêmement éloigné, la Terre devra payer, parce qu’un jour, lorsque l’esprit aura fusionné avec tous les Hommes, elle fusionnera, ou il fusionnera avec la Terre. Et lorsque l’esprit fusionnera avec la Terre, la Terre à son propre niveau de matérialité et de relativité souffrira le choc de l’esprit. Donc si vous souffrez du choc de l’esprit, c’est normal. L’esprit a donné à l’Homme des outils de compréhension, des points de référence afin qu’il puisse bien comprendre sa relation avec lui, afin que l’Homme puisse bien comprendre le jeu de l’énergie à travers son ego. Maintenant que l’Homme possède les outils de son évolution, à lui de jouer et à lui de cesser de s’énerver !